Édition du jeudi 21 avril 2016
Huit immigrés sur dix habitent dans des grands pôles urbains, selon l'Insee
L’Insee a publié, mardi, une étude présentant la répartition des immigrés sur le territoire français en 2012. Sur ses 65,2 millions d’habitants, la France compte 5,7 millions d’immigrés (1) soit 8,7 % de sa population. Si leur présence résulte de plusieurs vagues d’immigration, un lien particulier existe avec les besoins de main d’œuvre de la France.
Premier constat, les immigrés vivent plus souvent dans les villes-centres et les banlieues que les non-immigrés. Huit immigrés sur dix résident dans les grands pôles urbains alors que c’est seulement le cas de six non-immigrés sur dix. De plus, six immigrés sur dix vivent dans les communes densément peuplées (contre trois non-immigrés sur dix), c’est-à-dire les villes-centres mais surtout les villes de banlieue « où un nombre important de grands ensembles ont été construits au cours des années 1960 et jusqu’au milieu des années 1970 », précise l’étude.
« Mais le caractère plus urbain de la population immigrée est principalement dû à sa concentration plus importante dans l’aire urbaine de Paris », explique l’Insee. En effet, 38 % des immigrés (soit 2,2 millions de personnes) vivent dans l’aire urbaine de Paris contre 17 % des non-immigrés (soit 10,2 millions de personnes). Alors que les six plus grandes aires urbaines de province regroupent, quant à elles, une proportion plus proche de chacune de ces deux populations. Les autres aires urbaines regroupent « une plus faible part d’immigrés que de non-immigrés », ajoute l’étude.
L’Insee rappelle que, en 1968, « près de 40 % de l’emploi salarié industriel, 37 % de l’ensemble de la population et 50 % de la population immigrée étaient localisés en Île-de-France, dans les départements frontaliers du nord et de l’est de la France, dans le Rhône, l’Isère et les Bouches-du-Rhône ». Bien que l’emploi industriel y ait fortement baissé en France, 55 % de la population immigrée reste implanté de nos jours dans ces régions. « La possibilité de rejoindre des personnes de même origine que soi ou de s’installer dans les quartiers où le prix du logement est attractif peut, en partie, expliquer ce constat », indique l’institut.
Si la répartition territoriale de la population immigrée est le résultat de plusieurs vagues d’immigration - notamment vers le sud-ouest de la France et les zones urbanisées et industrialisées des années 1960 - elle varie toutefois selon le pays de naissance. Ainsi, les populations nées en Afrique (Maghreb compris) sont encore plus urbaines que les autres, avec 95,2 % d’entre elles vivant dans les grandes aires urbaines, contre 82,5 % pour celles originaires de l’Union européenne et 81,9 % pour les non-immigrés. Reste que la concentration géographique des populations immigrées évolue peu au fil des années. De fait, les immigrés arrivés en France depuis moins de cinq ans s’installent dans des lieux où vivent déjà beaucoup ceux arrivés depuis longtemps.
(1) Un immigré, selon la définition de l’Insee, est une personne née de nationalité étrangère à l’étranger et résidant en France. Les personnes nées Françaises à l’étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. Certains immigrés ont pu devenir Français par acquisition de la nationalité, les autres restant étrangers.
Télécharger l’étude.
Premier constat, les immigrés vivent plus souvent dans les villes-centres et les banlieues que les non-immigrés. Huit immigrés sur dix résident dans les grands pôles urbains alors que c’est seulement le cas de six non-immigrés sur dix. De plus, six immigrés sur dix vivent dans les communes densément peuplées (contre trois non-immigrés sur dix), c’est-à-dire les villes-centres mais surtout les villes de banlieue « où un nombre important de grands ensembles ont été construits au cours des années 1960 et jusqu’au milieu des années 1970 », précise l’étude.
« Mais le caractère plus urbain de la population immigrée est principalement dû à sa concentration plus importante dans l’aire urbaine de Paris », explique l’Insee. En effet, 38 % des immigrés (soit 2,2 millions de personnes) vivent dans l’aire urbaine de Paris contre 17 % des non-immigrés (soit 10,2 millions de personnes). Alors que les six plus grandes aires urbaines de province regroupent, quant à elles, une proportion plus proche de chacune de ces deux populations. Les autres aires urbaines regroupent « une plus faible part d’immigrés que de non-immigrés », ajoute l’étude.
L’Insee rappelle que, en 1968, « près de 40 % de l’emploi salarié industriel, 37 % de l’ensemble de la population et 50 % de la population immigrée étaient localisés en Île-de-France, dans les départements frontaliers du nord et de l’est de la France, dans le Rhône, l’Isère et les Bouches-du-Rhône ». Bien que l’emploi industriel y ait fortement baissé en France, 55 % de la population immigrée reste implanté de nos jours dans ces régions. « La possibilité de rejoindre des personnes de même origine que soi ou de s’installer dans les quartiers où le prix du logement est attractif peut, en partie, expliquer ce constat », indique l’institut.
Si la répartition territoriale de la population immigrée est le résultat de plusieurs vagues d’immigration - notamment vers le sud-ouest de la France et les zones urbanisées et industrialisées des années 1960 - elle varie toutefois selon le pays de naissance. Ainsi, les populations nées en Afrique (Maghreb compris) sont encore plus urbaines que les autres, avec 95,2 % d’entre elles vivant dans les grandes aires urbaines, contre 82,5 % pour celles originaires de l’Union européenne et 81,9 % pour les non-immigrés. Reste que la concentration géographique des populations immigrées évolue peu au fil des années. De fait, les immigrés arrivés en France depuis moins de cinq ans s’installent dans des lieux où vivent déjà beaucoup ceux arrivés depuis longtemps.
(1) Un immigré, selon la définition de l’Insee, est une personne née de nationalité étrangère à l’étranger et résidant en France. Les personnes nées Françaises à l’étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. Certains immigrés ont pu devenir Français par acquisition de la nationalité, les autres restant étrangers.
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